Daria Deflorian Antonio Tagliarini

Reality

Archive 2015
Théâtre
1/2

Un spectacle de et avec Daria Deflorian et Antonio Tagliarini,
à partir du reportage de Mariusz Szczygieł Reality
traduit par Marzena Borejczuk
Lumière, Gianni Staropoli
Consultants pour la langue polonaise, Stefano Deflorian, Marzena Borejczuk, Agnieszka Kurzeya
Collaboration au projet, Marzena Borejczuk
Production A.D ; Festival Inequilibrio/Armunia ; ZTL-Pro // En collaboration avec la Fondation Romaeuropa et Teatro di Roma
Coréalisation La Colline – théâtre national ; Festival d’Automne à Paris
Résidences de création, Festival Inequilibrio/Armunia ; Ruota Libera/Centrale Preneste Teatro ; Dom Kultury Podgórze
Avec le soutien de l’Institut Polonais de Rome, Nottetempo, Kataklisma/Nuovo Critico, l’Institut Culturel italien de Cracovie, Dom Kultury Podgórze
Spectacle créé en juin 2012 au Festival Inequilibrio/Armunia

Avec Reality (Réalité) et Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni (Nous partons pour ne plus vous donner de soucis), Daria Deflorian et Antonio Tagliarini composent deux séries de variations graves et enjouées sur des vies minuscules broyées par des systèmes socio-politiques hostiles.
Pour les unes, ils ont puisé dans la litanie de faits collectés sur des carnets d’écolier durant cinquante ans par la Polonaise Janina Turek ; pour les autres, dans la lettre d’adieu à la société et au monde de quatre retraitées grecques inventées par le romancier Pétros Márkaris. Dans leur élan généreux, les metteurs en scène-auteurs-acteurs ne donnent à entendre les faits – réels et fictifs – que parce qu’ils rétablissent les humbles dans leur dignité.
La soi-disant grande Histoire – celle de la Pologne communiste ou de la Grèce ruinée –, sort éclairée par leur geste, par l’écriture de leur propre vie et la signature de leur propre mort. Daria Deflorian et Antonio Tagliarini  pratiquent avec Janina Turek et les quatre retraitées grecques une forme de dialogue parlé-dansé sans cesse remis à jour, un jeu ouvert où le personnage n’est pas contenu dans un seul corps, mais dans les fragments des récits qui le dessinent. Ils offrent ainsi à l’histoire les rebondissements physiques et narratifs incessants, propres à éveiller avec le plaisir, l’idée qu’il y a là quelque chose d’une morale à saisir, comme dans les fables.