Daisuke Miura
Le Tourbillon de l’amour
Rencontre avec Daisuke Miura à l'issue de la représentation du 5 décembre
Le Tourbillon de l’amour
Texte et mise en scène, Daisuke Miura
Avec Ryotaro Yonemura, Yusuke Furusawa, Ryo Iwase, Hideaki Washio, Tetsu Hirahara, Runa Endo, Megumi Nitta, Yoshiko Miyajima etc
Régisseur général, Kiyonaga Matsushita
Décors, Toshie Tanaka
Lumière, Takashi Ito
Son, Yoshihiro Nakamura
Vidéo, Norimichi Tomita
Accessoires, Michiyo Kawai
Surtitrage, Aya Soejima, Philippe Achermann
Directrice de production, Kyoko Kinoshita
Coordinatrice, Fumiko Toda
Coréalisation Maison de la culture du Japon à Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de The Agency for Cultural Affairs Government of Japan in the fiscal 2013 // Avec le soutien de l’ONDA // Avec le soutien de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa et de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France // Spectacle créé en 2005 au Theatre Tops (Shinjuku, Tokyo)
Un tourbillon… Comme celui des sentiments qui animent, sous une surface policée, les dix personnages du spectacle
Le Tourbillon de l’amour. Quatre hommes et quatre femmes réunis dans un appartement pour un banal échange des corps, soigneusement codifié. Derrière l’ordinaire des conversations se joue la comédie amère d’une violence à l’état brut.
Le tourbillon décrit aussi une structure dramaturgique en spirale, qui voit les couples disparaître et réapparaître sur scène pour former d’éphémères attachements, creusant les limites du dicible et les failles de la communication. Manège de la séduction, ronde millimétrée reflétant la circulation d’un désir toujours insatisfait mais toujours ravivé.
Enfant terrible de la scène japonaise, Daisuke Miura (né en 1975) fonde la compagnie Potudo-ru en 1996 avec d’autres étudiants de l’université de Waseda, avant que sa pièce Knight’s Club en 2000 ne le place au centre de l’attention.
À la fois dramaturge, metteur en scène et réalisateur, il crée un théâtre résolument contemporain, nourri des séries télévisées de sa génération, en quête d’un réalisme quasi documentaire. Avançant vers toujours plus d’épure, son art exploite des situations humaines volontiers dérangeantes et s’appuie sur une étroite collaboration avec ses acteurs. Créée en 2005, Le Tourbillon de l’amour a reçu le prestigieux prix Kishida Kunio – une des plus grandes récompenses qu’un auteur de théâtre puisse recevoir au Japon – alors que la pièce, aujourd’hui présentée en France, continue de sonder les manifestations de l’intime et les signes d’une quête d’amour qui ne dit jamais son nom.