Emmanuelle Huynh / Akira Kasai

Spiel

Archive 2012
Danse

Spiel
Chorégraphie et interprétation, Emmanuelle Huynh et Akira Kasai
Assistant et sonographe, Matthieu Doze
Lumière, Augustin Sauldubois
Traduction des échanges de travail, Mariko Hara
Accompagnement du projet, Judith Cahen
 


Production Centre national de danse contemporaine Angers
Coproduction Bonlieu scène nationale Annecy
Avec le soutien d’ANA All Nippon Airways
Coréalisation Maison de la culture du Japon à Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Japan Foundation, dans le cadre du programme Performing Art Japan for Europe

Avec le soutien de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa
 

 

Qu’est-ce qui fait danser l’autre ? D’où proviennent les intensités, les images qui le traversent ?
C’est avec ces questions qu’Emmanuelle Huynh est allée à la rencontre du danseur de butoh Akira Kasai : frappée par sa capacité de métamorphose, elle lui a proposé d’échanger leurs positions, de franchir respectivement la frontière qui sépare le « je » du « tu ».
Ensemble, ils ont conçu un spectacle en miroir, déployant deux cartographies subjectives pour mieux défaire leurs frontières. Afin d’entrer dans la maison de l’autre, franchir son seuil, arpenter ses schémas, ses chemins, ils ont mis au point des protocoles d’apprentissage. Des jeux aussi – imitation, play-back, doublures, travestissement, accessoires partagés... Comme des enquêteurs sur le terrain glissant de la « fabrique de soi », leurs silhouettes changent de contours, de physicalité ; cherchent des voies de passage, brouillent les pistes, multiplient les copies, déplacent les genres ; scrutent ce qui passe et ce qui ne passe pas, ce qui résiste. Zooms, flous, dédoublements et décadrages mettent l’accent sur la plasticité des identités, initiant une conversation au travers des écarts.
Directrice du CNDC d’Angers, Emmanuelle Huynh explore les questions de la transmission et de la dissémination –  tout ce qui circule et se propage entre les cultures, les corps, les mémoires, les pratiques.
Avec Spiel, elle remet à l’ouvrage son rapport au Japon, déjà abordé avec Shinbaï, le vol de l’âme, où elle examinait l’art du bouquet avec la maîtresse Ikebana Seiho Okudaira, ou Monster project, dialogue  sur le thème du monstre, avec Kosei Sakamoto. Son œuvre croise souvent le chemin de la littérature comme dans Bord, pièce qui articulait différents textes de Christophe Tarkos, mais aussi celui de la science, de la musique ou des arts visuels.