Benedict Mason / Enno Poppe / Edgard Varèse / Mauro Lanza

drawing tunes and fuguing photos

Archive 2012
Musique

Benedict Mason
drawing tunes and fuguing photos
Commande de l’Ensemble intercontemporain et du Festival d’Automne à Paris
Edgard Varèse
Poème électronique pour bande magnétique
Ionisation pour treize percussions
Ecuatorial pour chœur d’hommes et ensemble
Enno Poppe / Speicher IIII-IV et V
Commande de l’Ensemble intercontemporain
Mauro Lanza / #9 pour ensemble
Ensemble intercontemporain
Chœur de Radio France / Denis Comtet, chef de chœur
Étudiants du Conservatoire de Paris
Susanna Mälkki, direction
Coproduction Ensemble intercontemporain ; Cité de la musique ; Conservatoire de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem, de Diaphonique, fonds franco-britannique pour la musique contemporaine, et du British Council
Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
France Musique enregistre ce concert

Benedict Mason cultive une approche du fait musical qui séduit par sa spontanéité et ses prises de liberté avec les académismes divers.
Depuis le rythme, qu’il traite volontiers par superposition de tempos hétérogènes, jusqu’à l’espace qu’il se plaît à étirer hors des limites contraignantes de la scène, voire de la salle de concert, en passant par son goût pour les instruments inventés, ses compositions se conçoivent comme des kaléidoscopes minutieusement organisés et pimentés par ce soupçon d’excentricité propre à la culture pop. Sa nouvelle composition pour l’Ensemble intercontemporain fera apparaître l’ingéniosité de cette machine compositionnelle ; composer, c’est pour Mason couper des trames, tailler dans des masses sonores, distribuer les intensités. En somme, un programme poétique qui rejoint l’art des « sons organisés » par lequel Edgard Varèse entendait prendre congé de la musique traditionnelle. Ionisation (1933) pour un ensemble de percussions à hauteurs indéterminées, véritable ode au bruit urbain, ouvrait la voie. Ont suivi plusieurs œuvres dont Ecuatorial (1934) pour chœur et ensemble et enfin Poème électronique, œuvre pour bande diffusée dans le pavillon de l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1958.
On retrouve l’ombre de Varèse dans le lent mouvement des masses enracinées dans le registre grave de Mauro Lanza pour #9 (2010). Enfin, avec Speicher IIII-IV et V, Enno Poppe propose une partie d’un cycle de pièces pour ensemble, dominées par l’emploi des micro-intervalles.