Berlin

Tagfish

Archive 2010
Théâtre

Tagfish
Conception, Berlin (Bart Baele, Yves Degryse)
Recherches, Berlin
Photographie, Bart Baele / Entretiens, Yves Degryse
Montage, Bart Baele, Geert De Vleesschauwer
Bande son et mixage, Peter Van Laerhoven
Prise de son, Tom De With, Maarten Moesen, Dimitry De Cock, Bas de Caluwé
Décors et coordination technique, Linde Raedschelders
Système vidéo et chaises, Manu Siebens, Fisheye
Costumes, Kirstin van der Weken, Kim Troubleyn
Construction décors, ateliers de Schauspielhaus Essen, Théâtre royal de la Monnaie, Babs Boey, Anne Heyman
Soutien technique, Jeroen Wuyts
Enregistrement, Annika Serong, Anne Habermann, Peter Hassaers
Sous-titres, Sabrina Apitz
Personnages, Hans-Jürgen Best, Kaspar Kraemer, Wolfgang Kintscher, Thomas Rempen, Rolf Heyer, Christoph Finger, Kostas Mitsalis
Avec le Consolidation chœur
Production, Natalie Schrauwen
Assistant de postproduction, Frank Lanssen
Sketches hotel, Kim Troubleyn
Assistante de production, Kate Olsen
Catering, Kim Troubleyn
Manager, Kurt Lannoye Cinéma / Théâtre Documentaire
Production Berlin
Coproduction Theater der Welt (Mülheim) ; STUK (Leuven) ; Festival TEMPS D'IMAGES 2010 / La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée ; Wiener Festwochen (Vienne)
Coréalisation  La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée ; Festival d’Automne à Paris
Le Festival TEMPS D’IMAGES est proposé par ARTE et La Ferme du Buisson.
Avec le soutien du Gouvernement Flamand
Remerciements à Pact Zollverein Berlin est en résidence au Kunstencentrum STUK (Leuven)
En association avec le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie
Spectacle créé le 2 juillet 2010 à Ringlokschuppen (Mülheim)

Berlin vient d’Anvers, et ses pièces ne ressemblent à rien de connu. Ce collectif formé en 2003 associe les compétences de ses membres pour proposer un théâtre hybride, entre performance documentaire et installation vidéo. Un théâtre qui a d’abord, avec le cycle « Holocène », ausculté les villes de la planète – des villes aussi diverses que Jérusalem, Moscou, Iqaluit ou Bonanza –, pour les lire, en jouant avec brio de l’art du montage, comme autant de palimpsestes révélateurs du monde d’aujourd’hui. Tagfish inaugure un tournant dans la démarche de Berlin, et marque le début d’un nouveau cycle, « Horror Vacui ». Cette pièce, dont le titre est emprunté au vocabulaire du poker (désignant un joueur qui, tout en connaissant parfaitement les règles, ne prend aucun risque, devenant ainsi particulièrement vulnérable), a pour cadre la Ruhr, et plus particulièrement le Zollverein, une gigantesque infrastructure industrielle minière du XIXe siècle aujourd’hui classée au Patrimoine mondial et reconvertie en un centre culturel symbolisant le renouveau de cette région – un site qui suscite aujourd’hui les convoitises d’un cheikh saoudien. Tagfish répond à un choix formel inédit : une manière de vidéo-conférence fictive entre six personnages réels, tous associés au faramineux projet immobilier qui est en jeu, dont le collectif a patiemment recueilli les témoignages. Au travers d’une réflexion sur les friches et les terrains vagues – ces zones marginales du globe en voie de réaffectation forcenée –, Berlin continue de décrypter notre monde contemporain – sa peur du vide, sa peur du risque – toujours sur le fil entre le réel et la fiction.