Arthur Nauzyciel

Julius Caesar

Arthur Nauzyciel / William Shakespeare

Archive 2009
Théâtre

Julius Caesar / Jules César
American Repertory Theatre Boston
Texte, Wiliam Shakespeare
Mise en scène, Arthur Nauzyciel

Scénographie, Riccardo Hernandez
Costumes, James Schuette
Lumière, Scott Zielinski
Créateur sonore, David Remedios
Chorégraphe, Damien Jalet
Dramaturges, Gideon Lester et Njal Mjos

Avec Sara Kathryn Bakker, Jared Craig, Gardiner Comfort, Thomas Derrah, Roy Faudree, Perry Jackson, Thomas Kelley, Daniel Le, Mark L. Montgomery, Daniel Pettrow, Kunal Prasad, Neil Patrick Stewart, Stefan Hallur Stefansson, James Waterston 

Trio de Jazz
Blake Newman en alternance avec Dmitry Ishenko (contrebasse)
Eric Hofbauer (guitare)
Marianne Solivan (chant)

 


Production Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre
Coproduction American Repertory Theatre ; Maison des Arts de Créteil ; Festival d’Automne à Paris
Avec le concours Philip and Hilary Burling,
Avec le soutien de Etant donnés: The French-American Fund for Performing Arts, a Program of FACE

Dates et lieux de tournée :

CDN d’Orléans,14 et 15 octobre, à 20h30
16 octobre à 19h30, 17 octobre à 17h30
Le Cadran / Evreux, 28 octobre
La Comédie de Clermont-Ferrand, 5 et 6 novembre
La Comédie de Reims, 12 et 13 novembre
Théâtre de Lorient, 18 et 19 novembre

Premier opus du cycle des tragédies de William Shakespeare, la pièce Julius Caesar est curieusement peu connue du public français. Aux États-Unis cependant, ce drame politique où trône la rhétorique sinueuse des despotes est considéré comme l’une des pierres fondatrices de la philosophie politique. À l’invitation du prestigieux American Repertory Theatre de Boston, Arthur Nauzyciel signe en février 2008 avec Julius Caesar sa quatrième création outre-atlantique. Shakespeare y relate l’insurrection de Brutus contre le crépuscule de la démocratie, l’anesthésie des consciences et l’asservissement consenti des peuples. Comme dans Ordet, créé à quelques mois de distance, la puissance des mots peut dans Julius Caesar enrayer la logique et infléchir le cours des choses. Arthur Nauzyciel joue des correspondances entre différentes époques charnières de l’histoire sociopolitique : les années 1960, où les États-Unis célèbrent l’élection de Kennedy en même temps qu’ils fêtent l’avènement des cultures de masse, mais aussi le contexte actuel qui voit le « storytelling » – l’art de mettre en fiction – s’imposer comme stratégie de communication privilégiée des politiciens. Arthur Nauzyciel transforme ainsi le forum romain en une vaste toile historique rougie par les meurtres, dans laquelle les citations aux danses élisabéthaines croisent références au Pop Art et comédies musicales. Dans une aire de jeu encerclée de gradins déserts, rangées de spectateurs fantômes témoins d’anciens complots, les plébéiens s’assemblent sur des tubes R’n’B et mesurent la toute puissante de la Parole à celle de l’Image. Un parti pris qui rappelle combien Arthur Nauzyciel est soucieux d’exploiter chaque fois un contexte de création donné et d’envisager le théâtre comme lieu de stratification des époques et des regards.