Frédéric Fisbach, Brian Ferneyhough

Shadowtime

Archive 2004
Musique
1/3

Shadowtime (1999/2004)
Opéra en sept scènes d’après l’œuvre et la vie de Walter Benjamin
Création en France
Musique, Brian Ferneyhough
Livret, Charles Bernstein
Mise en scène, Frédéric Fisbach
Scénographie, Emmanuel Clolus
Lumière, Marie-Christine Soma
Costumes, Olga Karpinsky
Dramaturgie, Benoît Résillot
Avec Nicolas Hodges, narrateur, piano
Mats Scheidegger, guitare
Neue Vocalsolisten Stuttgart
Nieuw Ensemble/Amsterdam

Direction, Jurjen Hempel
Coproduction Biennale de théâtre musical contemporain/Munich, Sadler’s Wells / Londres avec l’English National Opera Festival d’Automne à Paris
Lincoln Center Festival/New York
Avec le concours de la Fondation Ernst-von-Siemens pour la musique, de l’Ambassade des Pays-Bas en France et du Fonds voor Amateurkunst en Podiumkunsten
Avec le soutien de la Fondation de France  et de  Jean-Luc Choplin

Longtemps attendu, Shadowtime (ombres et temps), le premier opéra de Brian Ferneyhough, ici en création française, prend pour point de départ  la fuite et le suicide du philosophe et écrivain Walter Benjamin.
En sept scènes, Ferneyhough développe une oeuvre qui mène au coeur de l’intériorité : celle de la philosophie de Benjamin, celle de la modernité, celle de la culture occidentale. Charles Bernstein, écrivain, théoricien et représentant du courant poétique language, en a écrit le livret. Constitué de constellations de poèmes indépendants développés comme un matériau expressif, constructif ou symbolique, ce livret est en partie fondé sur des textes de Walter Benjamin et de philosophes et écrivains qui lui étaient proches. Chaque scène possède son propre caractère dramaturgique, sa structure temporelle, son identité sonore, sa forme musicale.
L’auto-détermination et le droit à l’individualité font l’objet d’un questionnement et d’un examen esthétique. La forme hermétique du temps est brisée, elle s’ouvre.
L’opéra comme forme totale et éclatée, onirique et réflexive, où se joue le destin tragique du philosophe Walter Benjamin. Non pas un parcours narratif ou la représentation d’une histoire individuelle, mais un tissu serré de pensées, de formes, d’affects et de rêves à travers les voix multiples d’un chœur et d’un ensemble instrumental, qui serait allégorie de notre situation présente.